
Le développement personnel
Parlons de développement personnel.
En allant sur Linkedin, je suis tombé sur ce post (que je vous invite naturellement à aller voir pour y lire l’intégralité de l’article et ces commentaires).
Je précise qu’il n’y a aucun jugement (je n’éprouve ni bien ni mal), mais il m’a interpellé.
Définition du développement personnel :
D’après Wikipedia :
« Le développement personnel est un ensemble hétéroclite de pratiques, appartenant à divers courants de pensées, qui ont pour objectif l’amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, l’amélioration de la qualité de vie, la réalisation de ses aspirations et de ses rêves. »
Et Manuel Carroué nous dit : »Un des dommages collatéraux du dev perso c’est de placer l’individu au centre de tout. Laisser croire que tout doit venir de soi ».
Le problème dans ce type de sujet est l’interprétation que l’on en fait.
Quand j’ai commencé à lire des livres comme « comment se faire des amis » ou « la magie de voir grand » vers 25 ans, j’étais enthousiasmé ! Moi qui étais introverti, timide, ayant peur de tout, de moi comme des autres, j’ai découvert une dimension dans laquelle j’étais maître de mon destin, maître de ma vie !
Est ce que pour autant je devenu riche, connu, heureux ? Non, car il y a une vision dans ces livres qui passe en transparence chez beaucoup (dont moi) : il ne s’agit pas seulement de lire, mais d’appliquer aussi ce qui y est écrit.
Or, même si j’ai pris conscience de mes potentialités, de mes qualités, de mon pouvoir sur le monde, je n’en ai utilisé que très peu car malheureusement, les habitudes sont souvent plus dures que le travail que nous impose tout changement.
Mais j’ai au moins appris quelque chose : La responsabilité.
Que veut dire être responsable de soi-même ?
Ça veut dire que quelque soit où l’on n’est, d’où l’on vient, de quel genre, couleur de peau, religion, origine, nous sommes responsables de notre avenir.
Est ce que ça va être facile ? Non, rien n’est facile en général, sauf de ne rien faire.
Est ce qu’on est tous au même point au début de l’aventure ? Non, c’est certain !
Est qu’on va mourir, échouer, arrêter, être malade un jour ? Oui, surement !
Est ce qu’on a la même chance en habitant en Colombie dans un village de 250 habitants ou à Marseille ? Non, c’est sur.
Surtout si la personne n’a pas pris conscience de ses potentiels.
Mais la responsabilité, c’est qu’une fois avoir pris conscience de nos possibilités, faisons en sorte de nous prendre en main, d’aller de l’avant, de réfléchir à ce qu’on veut et comment l’obtenir.
Mais attention à interpréter les choses de manière correcte !
- Le bien et le malTous ces livres, ces vidéos, ces formations ne sont que des outils. J’ai l’habitude de prendre cet exemple :
Un marteau est un outil, il n’est ni bien ni mal, ce n’est que la manière dont on s’en sert qui fait que ça devient bien ou mal (on peut s’en servir pour clouer un clou ou pour tuer quelqu’un)C’est la même chose avec le développement personnel. A quoi ça va nous servir : à faire le bien autour de nous en rendant un service, ou bien à accumuler des biens pour soi et ne jamais partager ?
On peut faire les deux ! Hormis la violence, Hitler comme Gandi ont utilisé les mêmes principes enseignés dans des livres de développement personnel : la patience, la persévérance, les relations humaines etc. L’un l’a utilisé au service du bien, l’autre du mal. - La responsabilité face à la culpabilité
Comme je l’ai dit, l’un des critères importants que j’ai découvert dans le développement personnel, c’est la responsabilité. Mais attention à ne pas aller jusqu’à se sentir coupable !
Oui nous sommes responsables de notre réussite ou de nos actions. Ce sont nos choix qui font de nos résultats ce qu’ils sont.
JE choisis de passer par ce passage piéton, JE choisis de traverser à ce moment là. Par contre, c’est vrai, je ne choisis pas de me faire écraser par un chauffard, passant là à toute vitesse. Je suis responsable de là où je suis et d’avoir voulu traverser, mais je ne suis pas coupable de m’être fait écraser. (ni responsable naturellement).
Ce que je veux dire, c’est que souvent des gens s’en veulent de ne pas avoir réussi (un examen, une vente, une action quelconque…). Mais pourquoi s’en vouloir ? Si l’on a fait tout ce que l’on pouvait, c’est qu’il n’y avait rien d’autres à faire. Si on a eu un échec, ce n’est pas l’échec d’une vie, nous n’en sommes pas morts, ce n’est pas la fin du monde. Il faut relativiser ce qui s’est passé, comprendre là où on s’est trompé, histoire de ne pas recommencer. - Quand on veut, on peut.
Pour répondre à Manuel Carroué, le problème n’est pas de passer de « résident des restos » à « millionnaires NFT ».
Le problème est de se trouver toutes les excuses du monde pour ne pas se sortir de sa situation.
Pour avoir déjà été une fois ou deux aux restos du cœur (puisque c’est l’exemple de Jean mi ! 😉 ), ce n’était pour moi qu’une parenthèse. Je n’étais pas particulièrement à l’aise, mais pas pour autant honteux alors que dans mon entourage, c’est vraiment une honte d’en arrivez là !
Et puis surtout, j’ai tenu à venir aider un temps pour « racheter » ce que j’ai pu avoir gratuitement. Et j’ai compris que ce type d’aide était sans fin. A partir du moment où l’on n’aide pas quelqu’un à pêcher mais qu’on va lui ramener le poisson directement dans son assiette, pourquoi ce quelqu’un irait s’embêter à se lever le matin pour aller à la pêche ?C’est un mélange complexe de dignité, de conscience de soi, de volonté, de croyance, de capacité…Certains vont vouloir se sortir de leur situation parce qu’ils auront compris que leur dignité est plus importante que seulement avoir à manger dans leur assiette. Mais tous ont-ils conscience de leur capacité, de leur volonté ?
Quand on veut, on peut, à condition d’avoir appris qu’on peut !
Une personne qui n’a jamais eu l’occasion d’aller à l’école ni d’apprendre qu’elle peut s’en sortir, aura beaucoup plus de chance de rater sa vie (si je peux utiliser cette expression) que quelqu’un qui aura eu l’occasion d’ouvrir un jour au moins un livre de développement personnel.
Mais cette même personne aura autant de chance de s’en sortir que la première si en le refermant dira « tout ça c’est de l’arnaque, ça ne fonctionne pas ».
Peut-on s’attendra à des miracles juste en lisant ce type de livre ?
Non, naturellement. Même Dieu demande à ce qu’on fasse un effort pour que Lui-même nous aide : »Aide-toi et le ciel t’aidera ».
Et puis raconter à quelqu’un qu’il faut qu’il bosse 120 h comme Elon Musk alors qu’il sort de sa pauvreté impliquerait qu’il ait appris des tas de chose en rapport avec la finance, la gestion d’entreprise, le management, etc ainsi qu’un cœur de métier qui lui donne l’idée d’ouvrir sa propre entreprise.
Pour arriver là où en est Elon Musk, il aura besoin d’avoir le même parcourt. Et personnellement, je n’ai jamais entendu ou lu un coach, consultant, formateur qui apprendrait à brûler les étapes. Mais ça existe peut-être 🙂
No Comment